Le SNUipp-FSU 31 solidaire du combat des précaires
Le SNUIPP dénonce le recours à la précarité alors que l’école devrait bénéficier de personnels formés, avec un vrai métier, un vrai statut de fonctionnaire, de véritables perspectives d’avenir.
Il s’agit des personnels se trouvant devant les élèves handicapés en tant qu’Auxiliaire de vie scolaire (AVS) collectifs (en CLIS, Ulis…) ou individuels (en classe, pour aider un élève), ou EVS(emploi de vie scolaire) en aide administrative à la direction des écoles( AADE).
Ils ont 2 types de contrats:
– AED (assistant d’éducation) renouvelable 6 fois un an: environ 400 sur le département payés aux alentours de 700€ par mois, nouvellement appelés AS (assistant de scolarisation).
– CUI (contrat unique d’insertion) ou CAE de 2 ans maximum: environ 600 en Haute-Garonne payés – de 700€ par mois.
On se doute bien que ces personnels indispensables, qui permettent à des enfants de trouver leur place au sein d’une classe, d’apprendre, d’être maintenus dans le milieu ordinaire, qui permettent aussi d’apaiser un grand nombre de situations ingérables au sein des écoles, de soulager les directeurs (trices), ont accueilli avec un certain soulagement l’annonce faite le 22 août dernier par le Gouvernement de la reconnaissance d’un vrai métier d’accompagnant. Enfin ils allaient commencer à être entendus et reconnus puisque c’était un des nombreux engagements du Président de la République. Enfin ils allaient voir leur situation professionnelle stabilisée, ils allaient se voir proposer des temps de formation, VAE, contrats à durée indéterminée, enfin, sauf que…
Sauf qu’il y a encore de très grandes zones d’ombres quant à ces CDI à venir, le cadre d’emploi, les rémunérations, la quotité et les conditions de travail, la VAE et qu’il va y a avoir de nombreux laissés pour compte, car tous ne vont finalement pas pouvoir en bénéficier.
Ces CDI ne vont s’adresser qu’aux AVS qui auront fait 6 ans sous le statut d’AED, arrivés en fin de contrat entre janv 2013 et le 30 août 2013. Un contrat de 10 mois maximum de NT (non titulaire) leur est proposé dans l’attente de la « cdi-sation » qui devrait avoir lieu avant septembre 2014. Problème : leur quotité ne sera pas augmentée pas plus que leur salaire. La VAE quant à elle est en cours d’élaboration (diplôme et modules de formation à créer) et la question du financement totalement absente, ce qui laisse à penser qu’en plus de vivre une situation de précarité ils auront à financer une partie de leur VAE.
Pour les autres rien. Rien pour les AED ayant terminé leur contrat avant cette date, rien pour les CUI-CAE si ce n’est une hypothétique augmentation de leur temps de formation à partir de janvier sur et hors temps de classe (non rémunérée). Pour ces derniers en fin de contrat, un simple mail d’une ligne (pour ceux qui ont reçu quelque chose) informant de leur non renouvellement, un bonjour/au revoir ni plus ni moins, environ une semaine avant la fin du contrat, simplement honteux !
On voit bien qu’entre les effets d’annonce et la mise en place d’un véritable métier d’accompagnant, le compte n’y est pas !
C’est pourquoi le snuipp reste particulièrement vigilent et actif sur ce sujet, en appelle à la mobilisation, à informer les collègues dans les écoles, à les inciter à nous appeler pour que l’on puisse les aider au mieux.